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Le Tarn a son couteau. Il est fabriqué dans l’atelier de Laurent Chabut à Saint Gauzens. Après un problème cardiaque, cet homme de 57 ans a changé de métier pour devenir artisan.

C’est sur son vélo, dont il est fervent adepte, que sa vie a basculé. « Tout à coup, je ne pouvais plus avancer. » Le diagnostic est sans appel : Laurent Chabut a eu un accident cardiaque. Nous sommes en 2015, et cette alerte enclenchera un processus qui le conduira en 2021 à la création d’un atelier de coutellerie d’art.
« Pendant 30 ans, j’ai vécu à 100 à l’heure comme chargé d’affaires dans le bâtiment. Toujours pressé, toujours stressé, toujours débordé. Sur les chantiers, les ouvriers me disaient souvent pour me chambrer que je ne travaillais pas avec mes dix doigts. »

« Mon couteau en inox qualité alimentaire peut même être posé sur la table d’un restaurant »

Après son grave ennui de santé, Laurent veut redonner du sens à sa vie : « J’ai réfléchi. Longtemps. Et puis j’ai dessiné un couteau. Vous savez ce couteau que nos anciens avaient toujours dans la poche. Un prolongement de la main, un des premiers outils créées par l’homme. Et puis, dans mes souvenirs, il y a mon père, un artisan. J’ai grandi dans un petit village du Cantal et je l’ai toujours vu travailler le métal. »

Pour ne pas faire les choses à moitié, ce n’est pas le style de la maison, Laurent partira se former, en alternance, à Thiers, la capitale de la coutellerie en France. Dans un même temps, il construit son atelier à quelques pas de sa demeure. Il le baptise Vianel, inspiré du prénom de ses trois enfants Vincent, Antoine et Elisa.
Tant qu’à faire, dès ces débuts dans ses nouveaux habits, lui qui est fier de vivre dans ce département, il déposera pour ses couteaux la marque « Le Tarn ». Il y aura d’abord le couteau pliant : « Je l’ai créé en hommage aux paysans tarnais. Ils sont réalisés à la main par mes soins et de fabrication 100% française ». Le manche est en bois, travaillé avec des arbres, le plus souvent, de la région.

Un couteau bijou
Devant le succès de ce modèle, Laurent se tourne vers les arts de la table avec un couteau à la lame plus généreuse qui se marie également avec n’importe quelle belle fourchette. « Mon couteau en inox qualité alimentaire peut même être posé sur la table d’un restaurant », dit-il.

Dans son atelier, le coutelier découpe, façonne, passe au four la lame avant de la tremper dans une huile spécifique. Ensuite vient le temps du polissage et du montage des manches. « Je fabrique un couteau par jour en moyenne ». L’an dernier, il a réalisé un couteau en collaboration avec Casimir Ferrer, le peintre et sculpteur tarnais. 50 exemplaires vendus au bénéfice de son association « Mille étoiles pour l’enfance« . Le manche, à base de résine issue de bouteilles de plastique recyclées est délicatement coloré rappelant l’univers du célèbre artiste.
Tout en présentant son travail, l’artisan se penche sous son établi. dans ses mains, un coffret qu’il ouvre délicatement. l’objet qui apparaît est un couteau bijou. Un écrin en titane fabriqué par Sébastien Assié un artisan qui vit à l’autre bout du village et un manche incrusté avec une agate de Montredon Labessonnié fournie par Jean Philippe Arabeyre, fabricant d’articles de joaillerie et bijouterie à Réalmont.
« Il n’y a pas que des Tarnais qui achètent mes couteaux. Sur les salons, j’en vends à tout le monde. J’ai des clients bien au delà des frontières de notre département ». Vous pouvez visiter son atelier à Saint Gauzens, en prenant rendez-vous sur le site letarn.fr
Richard Bornia

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