Signature : « Fabriqué en Occitanie »

Signature : « Fabriqué en Occitanie »

« Fabriqué en Occitanie » met en lumière les savoir-faire d’ici. Récemment lancée par la Région, la signature « Fabriqué en Occitanie » valorise les savoir-faire des territoires, les produits nés ici et écoresponsables. Je suis très fiers d’avoir obtenu la signature. En effet, je me considère comme un artisan engagé. J’ai créé un produit régional fortement encré dans son territoire. Le couteau Le Tarn aurait pu être celui de mes grands pères paysans. Le couteau outil, toujours à porté de main, pour manger bien entendu, mais aussi pour couper, déligner, tailler ou greffer… Artisan engagé, cela signifie fournir le meilleur avec ce que nous avons de mieux autour de nous, au plus proche de chez nous. C’est pourquoi, je fourni systématiquement mon couteau pliant dans une boite en carton confectionnée sur mesure par un atelier situé dans le Tarn à Réalmont. Les étuis en cuirs sont confectionnés à Graulhet dans le Tarn également par une maroquinerie labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant. Les bois que j’utilise sont principalement des bois régionaux. J’accorde également beaucoup d’importance à la collaboration entre artisan. Avec Casimir Ferrer, artiste peintre Albigeois, nous collaborons régulièrement au bénéfice de l’association 1000 étoiles pour l’enfance. Chantal Celotto teinturière au bleu de Pastel, toujours dans le Tarn, me fourni la soie naturelle que j’inclue dans les manches de mes couteaux de table. Avec Sébastien Assié artisan bijoutier situé sur ma commune Saint Gauzens, au cœur du département et Jean Philippe Arabeyre, de Réalmont, spécialiste des pierres précieuses nous avons collaboré sur un couteau bijoux mettant en valeur une agate du Tarn et nos 3 savoir faire. Si ça, c’est pas du savoir-faire d’ici ! Pour toute ces raisons, je remercie la région Occitanie pour cette initiative du « Fabriqué en Occitanie » et de m’avoir donné la possibilité de faire parti de cette belle aventure. retrouvez plus d’info sur le sujet sur
https://www.laregion.fr/Fabrique-en-Occitanie

Journées Européennes des métiers d’Art 2022

Journées Européennes des métiers d’Art 2022

C’est l’association des artisans créateurs Tarnais, dont je fais parti, qui m’a donné l’occasion de participer aux journées Européennes des métiers d’art qui ont eu lieu de Dimanche 3 avril 2022 à Burlats. L’occasion de rencontrer des artisans au grand cœur, potiers, maroquiniers, teinturiers au Pastel, fabricants de savons, confectionneur de vêtements et sacs textile, peintres, artistes et quelques clients par la même occasion. Le tout dans une ambiance bienveillante qui remplie d’énergie.

Coutellia 2021

Coutellia 2021

En octobre 2021, je me suis rendu au salon Coutellia à Thiers, capitale mondiale de la coutellerie. Le couteau à l’affiche cette année là, est l’œuvre de Pierre Thomas coutelier d’art et formateur au CFAI de Thiers. C’est à cette occasion que j’ai pris conscience des possibilités de créations qu’offre cette activité. C’est illimité. Outre le fait de demander concentration et précision, la coutellerie offre un panel d’activités quasiment infini. Il va falloir choisir sa voie. Mais c’est certain, ce chemin est le mien.
C’est en avril de cette même année que j’ai commencé ma formation en coutellerie. Au sein du CFAI de Thiers, avec les apprentis et accompagné par la rigueur, la minutie, le professionnalisme et surtout l’excellente pédagogie de Monsieur Pierre Thomas. Première prise de contact avec les backstands et autres tourets. J’ai découvert, le morfil, le bubble, la mobylette, l’enclumette, et tant d’autres bizarreries propre au métier.

Un couteau dans la poche

Un couteau dans la poche

La première gorgée de bière, et autres plaisirs minuscules

UN COUTEAU DANS LA POCHE

Pas un couteau de cuisine, évidemment, ni un couteau de voyou à cran d’arrêt. Mais pas non plus un canif. Disons, un opinel n°6, ou un laguiole. Un couteau qui aurait pu être celui d’un hypothétique et parfait grand-père.
Un couteau qu’il aurait glissé dans un pantalon de velour chocolat à larges côtes. Un couteau qu’il aurait tiré de sa poche à l’heure du déjeuner, piquant les tranches de saucisson avec la pointe, pelant sa pomme lentement, le poing replié à même la lame. Un couteau qu’il aurait refermé d’un geste ample et cérémonieux, après le café bu dans un verre, et cela aurait signifié pour chacun qu’il fallait reprendre le travail.
Un couteau que l’on aurait trouvé merveilleux si l’on était enfant : un couteau pour l’arc et les flèches, pour façonner l’épée de bois, la garde sculptée dans l’écorce, le couteau que vos parents trouvaient trop dangereux quand vous étiez enfant.
Mais un couteau pour quoi ? Car l’on n’est plus au temps de ce grand-père, et l’on n’est plus enfant. Un couteau virtuel, alors, et cet alibi dérisoire :
Mais si, ça peut servir à plein de choses, en promenade, en pique-nique, même pour bricoler quand on n’a pas d’outils…
ça ne servira pas, on le sent bien. Le plaisir n’est pas là. Plaisir absolu d’égoïsme : une belle chose inutile de bois chaud ou bien de nacre lisse, avec le signe cabalistique sur la lame qui fait les vrais initiés : une main couronnée, un parapluie, un rossignol, l’abeille sur le manche. Ah oui, le snobisme est savoureux quand il s’attache à ce symbole de vie simple. A l’époque du fax, c’est le luxe rustique. Un objet tout à fait à soi, qui gonfle inutilement la poche, et que l’on sort de temps en temps, jamais pour s’en servir, mais pour le toucher, le regarder, pour la satisfaction benoite de l’ouvrir et de le refermer. Dans ce présent gratuit le passé dort. Quelques secondes on se sent à la fois le grand-père bucolique à moustaches blanche et l’enfant près de l’eau dans l’odeur du sureau.
Le temps d’ouvrir et refermer la lame, on n’est plus entre deux âges, mais à la fois deux âges c’est ça, le secret du couteau.

Philippe Delerm

0
    0
    Mon panier
    Votre panier est videRetour à la boutique